SPECTACLE :
mes partitions littéraires
mes partitions littéraires
Date de création 1994.
Donné au Théâtre de Lenche à Marseille, au Théâtre de la
Potinière à Paris, puis en tournée en France et en Suisse.
programme
Voir le programme du spectacle
Sacha GUITRY : Anna de Noailles
W.A. MOZART : Andante de la Sonate K.283
Jean COCTEAU : Ma mère s’habille pour le théâtre
Miguel ZAMACOIS : Le chapeau au théâtre
Reynaldo HAHN : Valse
Hégésippe MOREAU : L’amant timide
Paul FORT : Le bonheur est dans le pré
Francis POULENC : Pastourelle
Jean de LA FONTAINE : Le héron - La fille
Franz LISZT : 3ème Consolation
Jean COCTEAU : Le Menteur
Jean ANOUILH : La Cigale
Erik SATIE : La diva de l’empire
Patrick SUSKIND : Le Parfum
Isaac ALBENIZ : Granada
Louise de VILMORIN : Le Violon
Germaine TAILLEFERRE : Romance
Jacques PREVERT : Page d’Ecriture
Emmanuel CHABRIER : Feuillet d’album
Jean COCTEAU : De quoi donc est-il fait le rouge du théâtre ?
Jean COCTEAU : Sarah Bernhardt
Francis POULENC : Villageoises
W.A. MOZART : Andante de la Sonate K.283
Jean COCTEAU : Ma mère s’habille pour le théâtre
Miguel ZAMACOIS : Le chapeau au théâtre
Reynaldo HAHN : Valse
Hégésippe MOREAU : L’amant timide
Paul FORT : Le bonheur est dans le pré
Francis POULENC : Pastourelle
Jean de LA FONTAINE : Le héron - La fille
Franz LISZT : 3ème Consolation
Jean COCTEAU : Le Menteur
Jean ANOUILH : La Cigale
Erik SATIE : La diva de l’empire
Patrick SUSKIND : Le Parfum
Isaac ALBENIZ : Granada
Louise de VILMORIN : Le Violon
Germaine TAILLEFERRE : Romance
Jacques PREVERT : Page d’Ecriture
Emmanuel CHABRIER : Feuillet d’album
Jean COCTEAU : De quoi donc est-il fait le rouge du théâtre ?
Jean COCTEAU : Sarah Bernhardt
Francis POULENC : Villageoises
critiques
Edmée SANTY, Le Provençal (Marseille)
EBLOUISSANT EXERJEAN !
Ah! le joli spectacle que voici, tout de grâce et charme confondus. Un peu, comme si Mozart rejoignait Guitry et Chopin s'encanaillait avec Prévert! Sur la pointe du coeur, Edouard Exerjean nous offre plus qu'une heure éblouissante une gerbe de minutes précieuses. Sans crier gare, il s'impose en tant que "fin diseur", que dis-je, comédien subtil, conteur spirituel, monteur et montreur de mots. Effeuillant ses partitions littéraires à oeillades assassines et humour décoiffant, il va de clavier à jardin avec même bonheur. Fauteuil rouge, piano-lavoir, tableau doré, où étions-nous? Dans une salle de concert ou dans un boudoir raffiné? Miraculeusement au théâtre. Avec un seigneur.
Edmée SANTY - Le Provençal du 4 Mai 1994
Ah! le joli spectacle que voici, tout de grâce et charme confondus. Un peu, comme si Mozart rejoignait Guitry et Chopin s'encanaillait avec Prévert! Sur la pointe du coeur, Edouard Exerjean nous offre plus qu'une heure éblouissante une gerbe de minutes précieuses. Sans crier gare, il s'impose en tant que "fin diseur", que dis-je, comédien subtil, conteur spirituel, monteur et montreur de mots. Effeuillant ses partitions littéraires à oeillades assassines et humour décoiffant, il va de clavier à jardin avec même bonheur. Fauteuil rouge, piano-lavoir, tableau doré, où étions-nous? Dans une salle de concert ou dans un boudoir raffiné? Miraculeusement au théâtre. Avec un seigneur.
Edmée SANTY - Le Provençal du 4 Mai 1994
Pierre ROUMEL, Le Provençal (Marseille)
UN MUSICIEN DE PAROLE AU LENCHE L'HEURE EXQUISE D'EXERJEAN
Il est de ceux dont on dit : « C'est tout un poème ». Un poème comme on en fait plus : avec rime et raison. De ceux qui ont l'art et la manière de « se donner en spectacle » l'espace d'un théâtre de poche (celui du Lenche), le temps d'une heure de rêve (l'heure exquise). Edouard Exerjean joue et se joue de tout. Il invente. Il invite. On prend place dans son salon. Qui « on » ? Nous bien sûr, admis à faire cercle autour de lui. Nous et ses personnages. Le voici en toute intimité. Celle d'un décor à sa main, à sa mesure : un piano à queue, un fauteuil, une table, une nature morte dans son cadre, des fleurs fraîches dans leur vase. Le voici en habit de concert, au rendez-vous de ces « Partitions Littéraires »dont Edouard Exerjean devient l'incomparable soliste. Baisse un peu l'abat-jour ! La parole est à la musique. Et Mozart de caracoler avec Cocteau, Zamacoïs avec Poulenc, le « Lorenzaccio » de Paul Morand avec la Granada d'Albeniz. Et Chopin de musarder d'un nocturne au côté de la «Ninon » de Musset. Et Debussy de se faire complice du « violon » de Louise de Vilmorin et Chabrier du marteau d'ivoire de Barbara. Et le « Debureau » de Guitry d'y aller d'une ultime pirouette, histoire de rejoindre sur sa corde sensible l'oiseau-lyre de Prévert. Oiseau-lyre, oiseau-dire… Edouard Exerjean vole désormais de ses propres ailes sur les hauteurs d'auteurs qui n'appartiennent qu'à lui. On ne saurait manquer le voyage.
Pierre ROUMEL - Le Provençal Vendredi 18 novembre 1994
Il est de ceux dont on dit : « C'est tout un poème ». Un poème comme on en fait plus : avec rime et raison. De ceux qui ont l'art et la manière de « se donner en spectacle » l'espace d'un théâtre de poche (celui du Lenche), le temps d'une heure de rêve (l'heure exquise). Edouard Exerjean joue et se joue de tout. Il invente. Il invite. On prend place dans son salon. Qui « on » ? Nous bien sûr, admis à faire cercle autour de lui. Nous et ses personnages. Le voici en toute intimité. Celle d'un décor à sa main, à sa mesure : un piano à queue, un fauteuil, une table, une nature morte dans son cadre, des fleurs fraîches dans leur vase. Le voici en habit de concert, au rendez-vous de ces « Partitions Littéraires »dont Edouard Exerjean devient l'incomparable soliste. Baisse un peu l'abat-jour ! La parole est à la musique. Et Mozart de caracoler avec Cocteau, Zamacoïs avec Poulenc, le « Lorenzaccio » de Paul Morand avec la Granada d'Albeniz. Et Chopin de musarder d'un nocturne au côté de la «Ninon » de Musset. Et Debussy de se faire complice du « violon » de Louise de Vilmorin et Chabrier du marteau d'ivoire de Barbara. Et le « Debureau » de Guitry d'y aller d'une ultime pirouette, histoire de rejoindre sur sa corde sensible l'oiseau-lyre de Prévert. Oiseau-lyre, oiseau-dire… Edouard Exerjean vole désormais de ses propres ailes sur les hauteurs d'auteurs qui n'appartiennent qu'à lui. On ne saurait manquer le voyage.
Pierre ROUMEL - Le Provençal Vendredi 18 novembre 1994
Gérard GEFEN, La Lettre du Musicien N°157 (Paris)
Mes Partitions Littéraires d'Edouard Exerjean à la Potinière
Les doubles vocations ne sont pas absolument exceptionnelles dans le monde de la musique : on connaît des interprètes qui furent en même temps juristes (Tito Gobbi), physiciens (Ernest Ansermet), psychiatres (Herreweghe), voire champion de ski (Arturo Benedetti Michelangeli) ou de basket-ball (Pierre Sancan)… Mais, curieusement, on n'en comptait pas qui se soient enhardis en scène à un autre genre d'interprétation, celle du texte, frère jumeau et parfois rival de la partition. « Comptait », vous l'aurez remarqué, est à l'imparfait : Edouard Exerjean y a mis bon ordre et, pour exprimer mon sentiment à son égard, j'aurais plutôt employer le parfait.
Sous le titre ambigu et significatif de Mes Partitions Littéraires, cet excellent pianiste présente en effet (on l'a déjà vu à Marseille et à Paris) un très remarquable « spectacle à un seul personnage » qui associe Francis Poulenc et Sacha Guitry, Jean Anouilh et Emmanuel Chabrier, Jean de la Fontaine et Claude Debussy – pour ne citer que les plus connus, mais pas forcément les plus surprenants. Que nos lecteurs, assoupis, voire assommés par de précédentes expériences de « récitals poétiques », oublient ces mauvais souvenirs ! Edouard Exerjean n'engendre ni la mélancolie ni la complaisance ; il croque les bons – les beaux – mots comme des fruits charnus ; ses notes sont pleines de malice ; on sourit, on rit, on grince et l'heure qu'il nous donne ne dure qu'un instant. Bref, avec ses « Partitions Littéraires », Edouard Exerjean prouve qu'on peut se montrer raffiné sans pédanterie et drôle sans vulgarité. De même que le pianistecomédien, ce genre d'oiseau n'est pas très fréquent….
Gérard GEFEN - La Lettre du Musicien N°157 - Janvier 1995
Les doubles vocations ne sont pas absolument exceptionnelles dans le monde de la musique : on connaît des interprètes qui furent en même temps juristes (Tito Gobbi), physiciens (Ernest Ansermet), psychiatres (Herreweghe), voire champion de ski (Arturo Benedetti Michelangeli) ou de basket-ball (Pierre Sancan)… Mais, curieusement, on n'en comptait pas qui se soient enhardis en scène à un autre genre d'interprétation, celle du texte, frère jumeau et parfois rival de la partition. « Comptait », vous l'aurez remarqué, est à l'imparfait : Edouard Exerjean y a mis bon ordre et, pour exprimer mon sentiment à son égard, j'aurais plutôt employer le parfait.
Sous le titre ambigu et significatif de Mes Partitions Littéraires, cet excellent pianiste présente en effet (on l'a déjà vu à Marseille et à Paris) un très remarquable « spectacle à un seul personnage » qui associe Francis Poulenc et Sacha Guitry, Jean Anouilh et Emmanuel Chabrier, Jean de la Fontaine et Claude Debussy – pour ne citer que les plus connus, mais pas forcément les plus surprenants. Que nos lecteurs, assoupis, voire assommés par de précédentes expériences de « récitals poétiques », oublient ces mauvais souvenirs ! Edouard Exerjean n'engendre ni la mélancolie ni la complaisance ; il croque les bons – les beaux – mots comme des fruits charnus ; ses notes sont pleines de malice ; on sourit, on rit, on grince et l'heure qu'il nous donne ne dure qu'un instant. Bref, avec ses « Partitions Littéraires », Edouard Exerjean prouve qu'on peut se montrer raffiné sans pédanterie et drôle sans vulgarité. De même que le pianistecomédien, ce genre d'oiseau n'est pas très fréquent….
Gérard GEFEN - La Lettre du Musicien N°157 - Janvier 1995